
Qu'est-ce qu'un animal ? Sommes-nous à classer dans cette catégorie ? La souffrance et le stress que subissent ces bêtes d'élevage sont-ils obligatoires pour nourrir les humains ?
Voici quelques unes des questions que se posent l'auteur, américain et végétarien par intermitence. A la naissance de son fils, il décide qu'il est temps d'être responsable de ses actes et devient définitivement un "non-mangeur de viande" (le terme est de moi). Sa grand-mère lui raconte son parcours pour échapper aux nazis pendant la guerre, et son refus de manger du porc même si sa vie en dépendait. Son exemple lui inspire un combat plus contemporain.
Il faudra plus que 350 pages d'arguments pour me faire renoncer à mon gigot d'agneau...Je n'ai cependant pas été indifférent aux descriptions de ce qu'on doit bien appeller l'exploitation industrielle du vivant.
Les préoccupations écologiques et le sentimentalisme ne nourrissent (c'est le cas de le dire) souvent que ceux qui ne sont pas dans le besoin. C'est bien dommage, car en tant qu'homme blanc occidental on doit bien souvent avoir l'air ridicule aux yeux des 9/10 d'individus qui peuplent la Terre.
Il me vient parfois cette réflexion quand je vois les annonces pour les associations caritatives: "Cet enfant a faim, il vit dans un pays où il crève de chaud". Imaginez Lucette devant son poste de télévision, 91 ans. Elle n'a plus jamais faim, elle a tout le temps froid. Pourquoi irait-elle éprouver de l'empathie pour ceux qui ont tout ce qu'elle n'a plus. Le bien-être de son animal de compagnie est bien plus important. A ce propos, page 42, vous trouverez de manière assez ironique une recette de ragoût de chien, spécial mariage. Hé oui, on mange certains animaux en Asie qu'on ne songerait pas à assaisonner ici. L'auteur s'étonne d'ailleurs que les français mangent du cheval; personnellement je n'en ai jamais goûté.
Vous reprendrez bien un peu de poulet ?
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